NOVEMBRE 2022
Jeudi 24 novembre vers 17h 35, alors que la PPL d’abolition de la corrida était passée du 4eme point à l’ordre du jour au second, Aymeric Caron sous prétexte du nombre d’amendements ne permettant pas un vote avant minuit a retiré du débat à l’Assemblée nationale sa proposition et ce alors que plusieurs amendements proposaient la suppression de la Corrida ! C’est donc lui-même qui a mis à la poubelle cette proposition de loi liberticide voulant abolir la corrida où elle est autorisée par la loi. C’était là une attaque contre les diversités culturelles, dont fait partie – au sein de la Nation – la tauromachie d’origine espagnole devenue tradition française. Il s’agit bien sûr des diversités et libertés culturelles respectant l’enfant, la femme et l’homme. C’était aussi ouvrir la porte à d’autres interdictions : chasses, pêches, foie gras, viandes, zoos, équitation…
Auch le 19 Novembre à 11 heures, escalier monumental
Appel citoyen contre l’interdiction de la Corrida
À l’initiative de plusieurs acteurs, personnalités et associations du monde taurin, un appel citoyen aux députés contre l’interdiction de la corrida est rendu public vendredi 17 novembre. Très inquiets des informations en provenance de l’assemblée, les signataires insistent sur la dimension patrimoniale et écologique de la tauromachie, et le droit à la liberté de vivre son identité territoriale et culturelle au sein d’une république respectueuse de ses diversités.
L’appel rassemble déjà 1400 signataires représentatifs à la fois d’un désir de démocratie mais aussi d’une sociologie diversifiée, où toutes les couches de la société, tous les partis politiques, tous les métiers et toutes les régions sont représentés. Des artisans, académiciens, architectes, éleveurs, retraités, acteurs économiques, côtoient jeunes et étudiants, avocats, professionnels de santé, enseignants, cavaliers, auteurs et éditeurs, artistes et toreros. Ensemble, ces noms dessinent le beau visage d’une cohésion sociale irriguée des valeurs communes issues d’une culture symbolique remarquable, qui s’accomplit dans des rites anthropologiques autour d’un animal sacré, le taureau. Nous vous engageons à les inviter dans le débat national et faire entendre leur voix, fût-elle minoritaire.
On note aussi la présence d’un grand nombre d’élus de toutes obédiences, de nombreuses associations et clubs taurins et leurs très nombreux membres, les associations françaises d’éleveurs de taureaux et des matadors et écarteurs landais français, et de nombreux savants et personnalités intellectuelles qui contribuent au rayonnement culturel de notre pays,
Il a été publié ce matin dans le Figaro et envoyé aux députés et à la presse avec la liste des signatures en pièce jointe.
Comme je l’ai déclaré lors du rassemblement devant la sous-préfecture de Béziers le 19 de ce mois, « merci à l’animaliste Aymeric Caron grâce à lui, les aficionados, le monde taurin sont passés d’une attitude défensive à une attitude offensive ». Ensemble les organisations taurines UVTF, ONCT, FSTF, Union Jeunes de Provence et du Languedoc pour la défense de nos traditions, UCTF, AEFTC, les Esprit du Sud, les fédérations, coordinations locales de clubs taurins, les aficionados et leurs amis… se sont fortement mobilisés. Un travail d’explication extraordinaire a été mené en direction des parlementaires. Les médias ont été obligés, souvent correctement, de nous donner la parole ; beaucoup de citoyens ont compris que la corrida n’était pas une barbarie pratiquée par des pervers.
Une première bataille fût gagnée au sein de la Commission des lois par le rejet de cette PPL animaliste. Une seconde (provisoire) vient d’être gagnée. C’est tant mieux, mais le combat n’est pas terminé. Les abolitionnistes vont revenir à l’assaut. Ils vont s’attaquer à l’accès pour tous aux arènes. Soyons en certains, les anti-corridas vont remettre sur la table l’interdiction aux mineurs, foulant ainsi aux pieds le droit d’éducation des parents en matière culturelle. Alors non seulement la vigilance s’impose, mais nous devons continuer notre travail d’explication sur la corrida, promouvoir les tauromachies. Nous devons agir en militants responsables comme nous venons de le faire. Ne pas laisser le terrain libre aux liberticides et autres végans. Manifester, contre-manifester, comme nous le faisons régulièrement à Béziers depuis cinq ans, non pas pour se faire plaisir (quoique) mais pour être présent et parler, nous aussi, aux médias qui se déplacent… Il nous faut interpeller les médias lorsqu’ils donnent la plume aux antispécistes, utiliser aussi facebook et autres en dehors des groupes taurins, s’exprimer (tracts, présence ici et là avec des stands d’informations, surtout en dehors des ferias…).Naturellement les « problèmes » du Mundillo devront être résolus dans la concertation et vite : cartels plus variés dans leur composition, concertation des calendriers, cachets des figuras, prix des places accessibles à tous. Ne remettons pas l’espada dans le fourreau. Soyons des femmes et des hommes de combat.
Naturellement les « problèmes » du Mundillo devront être résolus dans la concertation et vite : cartels plus variés dans leur composition, concertation des calendriers, cachets des figuras, prix des places accessibles à tous… Ne remettons pas l’espada dans le fourreau. Soyons des femmes et des hommes de combat.
Abréviations : UVTF Union des Villes Taurines de France, ONCT Observatoire Nationale des Cultures Taurines, FSTF Fédération des Sociétés taurines de France, UCTF Union des Clubs Taurins de France, AEFTC Association des Éleveurs Français de Taureaux de Combat
Passation de flambeau dans les arènes entre Gérard et Imanol
Photo et article de Janine Noguez
Gérard Bénédé a remis le flambeau à Imanol Dantin lors de la dernière novillada. Une passation particulière puisqu’il s’agit de la pique qui sert à planter les devises sur les taureaux dès leur sortie du toril.
Gérard Bénédé a appris avec René de Vic-Fezensac qui lui a donné les ficelles et l’a fait pratiquer.
Pour la devise, elle se plante derrière la tête sur le cou et il ne faut pas gêner l’épée du novillero. « Pour les novilladas, j’en ai fait plus de 30 et il faut surtout rester calme « confie Gérard. Il faut se placer entre la talanquère et le passage du taureau, devant la porte à la sortie du tunnel. Exercice pas trop périlleux mais il faut bien viser et ne pas toucher un os. C’est un coup à prendre et il n’y a pas besoin de force particulière. Il faut être rapide car le taureau sort parfois très vite et peut faire un écart. Le mieux c’est de ne pas être vu. J’ai décidé d’arrêter mais la relève est assurée avec Imanol ». Pour Gérard, il sera demandé aussi à Plaisance, à Maubourguet, à Vic. Un homme de piste reconnu et apprécié qu’il faut remercier pour tant d’années passées dans les arènes.
Bénédé laisse donc la place à un jeune après plus de 10 ans de service taurin.
Un jeune remplaçant :
Imanol s’intéresse à la novillada et aux courses depuis 2014. Il est attiré tant par la course landaise que la tauromachie et aime la tradition autour des taureaux
Il est arrivé pour aider les bénévoles puis a été sollicité par Gérard dit Poupon et a accepté. « Lorsque j’ai planté la première, j’ai réussi et j’étais satisfait de me rendre utile et je vais continuer ».
Son mentor « poupon » est pour lui un véritable ami et Imnol apprécie d’avoir été formé par lui et avoue devoir encore apprendre. « Je dois faire encore quelques réglages ». Pour lui, la tauromachie est une tradition importante qu’il souhaite voir perdurer et il remercie profondément Poupon.