SAISON 2019

SAISON 2019

Maubourguet :

Le triomphe de l’intelligence

Dimanche dernier, la journée taurine de Maubourguet a été fortement perturbée par le mauvais temps. La pluie du matin a empêché le déroulement de la tienta et l’arène a dû être bâchée. L’après-midi, le ciel s’est dégagé  sur le val d’Adour et a permis à la novillada d’avoir lieu, mais les prévisions de la méteo n’ont pas encouragé les aficionados à rejoindre les arènes Balao. Il s’en est suivi un déficit de fréquentation ne correspondant pas à l’investissement des organisateurs. Après le paseo, une très émouvante minute d’applaudissements a rendu hommage à deux ganaderos récemment disparus : Françoise Yonnet, qui avec son mari Hubert, organisa  dans le temps la novillada maubourguetoise, et Pierre Bats, ganadero unanimement apprécié dans le mundillo local.

Malgré la faiblesse du bétail, la novillada a été intéressante de bout en bout. Les trois novillos du Camino de Santiago (encaste Domecq), bien que non dépourvus d’une certaine classe et de noblesse, ont pâti d’une affligeante  faiblesse. Les trois Astarac (encaste Pedrajas), à la morphologie plus conséquente, ont été plus hétérogènes quant à leur mental. Le quatrième impressionna  dès sa sortie en piste par sa présentation et ensuite par sa très grande caste et sa noblesse de bon aloi. Le cinquième juste de force et manso. Le sixième, le plus léger des trois Pedrajas, manqua à la fois de force et de caste.

Cristian Parejo, qui a bien progressé au cours de la saison, n’a pas laissé le public indifférent grâce à la finesse de son toreo très andalou. Hélas, il pêche à l’heure de l’acier. Si j’étais son enseignant je dirais doit se méfier du « pico », se croiser parfois davantage, mettre de l’ordre dans sa lidia et travailler ses estocades.

Perera : toréant avec brusquerie, allongeant inutilement les faenas et s’adonnant à des attitudes « pueblerienas » et pseudo-trémendistes, Perera, le triomphateur des novilladas d’Andalousie, a été plutôt décevant aussi bien à la muleta qu’à l’acier.

J.b. Lucq, a été le triomphateur de la novillada. Il a fait preuve de beaucoup d’intelligence en abordant le deuxième Camino avec douceur et à mi hauteur, lui permettant ainsi de s’améliorer en cours de pelea. Il conclut d’une lame très bien placée et efficace et coupa la première oreille de la course. Bis repetita avec le faible sixième, à qui il administra une faena tout en douceur et toujours à mi hauteur. A nouveau une épée efficace et la deuxième oreille de la novillada. Faute d’arenero assez vaillant et solide, le major de l’École des Chartes se vit privé d’une sortie en triomphe bien méritée. Au pays du pilier Poupon, avouez que c’est un comble !

Mme Bergé, porte parole à l’Assemblée Nationale du groupe La République en Marche, est-ce cette école du courage, de l’intelligence et de l’honneur que vous voulez interdire aux mineurs ? Comment peut-on vouloir interdire sans savoir et sans connaître ?

Antoine Torres

Antoine Torres

de gauche à  droite : Michel  Raymond, Président du Club Taurin de Castelnau Rivière Basse ; Cristian Parejo, vainqueur du Bolsin de Bougues ; Manuel Perera, triomphateur des novilladas d’Andalousie; J.B. Lucq triomphateur de la novillada de Maubourguet ; Pascal Bounneau, Président de Maubourguet-Toros.

Cristian Parejo avec son toreo aussi fin qu’andalou .

JB Lucq   qui on vola une sortie triomphale bien méritée faute de garçon de piste assez solide pour le porter.

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Maubourguet (22/09/2019) :

Pourtant, cette après-midi, il ne pleuvait plus sur Maubourguet …

A Pierre Bats, ganadero et ami
Il pleuvait fort ce dimanche matin à Maubourguet ce qui a contraint les organisateurs à annuler la tienta matinale. On ne donnait pas cher de la non piquée de l’après-midi d’autant que la météo agricole annonçait de la pluie toute l’après-midi.

Pour une fois la sacro-sainte référence des organisateurs et de ceux « qui se demandent s’ils vont venir » s’est trompée. La pluie s’est arrêtée et la novillada a pu se dérouler.
Le problème est que les organisateurs ont tout fait pour que la course ait lieu et que trop de monde a cru la météo agricole. Déplacée en Septembre pour cause de non disponibilité des équipes médicales (ou plutôt surcharge d’activités) à la date des Fêtes patronales en Août, la novillada de Maubourguet n’a pas connu une fréquentation à la hauteur de l’investissement et de l’implication de aficionados-organisateurs locaux.
Il a manqué de la force et du fond à la plupart des erales du Camino de Santiago et de l’Astarac pour que le résultat artistique vienne faire oublier celui de la taquilla. Exception qui confirme la règle, est sorti en quatrième position un excellent novillo de L’Astarac très encasté et qui lui offrait beaucoup d’options. Des trois toreros, c’est le local de l’étape, Jean Baptiste Lucq, qui a été sans conteste le meilleur malgré le moins bon lot. Christian Parejo, bien qu’un ton en dessous du quatrième, a construit une faena intéressante mais a mal tué. Manuel Perera a déçu.

Le premier eral N° 24 est, comme les deux suivants est un Camino de Santiago. Il sera le plus léger de la tarde. Christian Parejo se met en évidence à la cape à la réception et lors d’un bon quite par chicuelinas. Le novillo est noble mais manque de forces. Christian le toréé par le haut puis à mi hauteur. Les deux premières séries à droite, puis la suivante à gauche, bien que manquant de transmission, permettent au torero de Chiclana de nous rappeler ses prestations de Bougue et Vic. Le toro va rapidement à menos et la suite de la faena manque d’intérêt malgré une bonne dernière série de naturelles finale. Une fois de plus, le novillero pêche avec les aciers.

Le second N° 27, un peu plus costaud, humilie bien lors des premiers capotazos de Manuel Perera. Il permet à Jean Baptiste Lucq de réaliser un bon quite. Malheureusement l’eral manque de forces et de race. Il se défend dans la muleta. Il demande une main de fer dans un gant de velours. Il faut le toréer en douceur tout en pesant sur lui. Plus facile à dire qu’à faire d’autant plus que Perera toréé avec brusquerie et fait passer le toro plus qu’il ne l’oblige. La faena, fade, manquant de transmission, est conclue par une épée basse et atravesada.

Le troisième N° 99 est très faible. Il tombe dès les premiers muletazos pourtant donnés par le haut par Jean Baptiste Lucq. Le mugronnais avec beaucoup d’intelligence va le toréer en douceur et a mi hauteur. Bien lidié, le bicho, à l’inverse des deux premiers, va à mas. Sa noblesse reprend le dessus et permet au jeune novillero de lier une très bonne série de derechazos en fin de faena. Le dernier et seul enchaînement à gauche, commencé par quatre passes un peu brusques, se termine par une superbe naturelle, le meilleur muletazo de l’après-midi. L’élève d’Adour Aficion coupe une oreille après une entière basse mais efficace.
Changement de fer et d’encaste pour la suite de la novillada, les trois suivants sont de L’Astarac.

Le quatrième N° 89, le mieux présenté du lot, a de l’énergie et de la caste à revendre. Il est bien reçu à la cape par Parejo. Il désarme le novillero dès le premier muletazo. Le chiclanero ne trouve pas le sitio d’où une série de derechazos brouillonne. C’est mieux à la suivante et le novillero, profitant de la noblesse et de la caste du bicho, enchaîne trois bonnes séries à droite, excellente la dernière. Il prend ensuite la main gauche, a du mal à trouver le bon placement et se fait déborder par son opposant. Le retour à droite est compliqué d’autant que le toro commence à se réserver. Beaucoup d’expression dans les adorños finaux avant une mise à mort « passable », l’arrastre est applaudie et Parejo fait une vuelta.

Le cinquième N°19, un peu plus léger, est proche morphologiquement du quatrième. Il n’en aura malheureusement pas les qualités. Il est juste de forces et manso. Tardo, il se réfugie dans les tablas. Après deux séries moyennes, le toro tombant à la seconde, Perera le ramène au centre. Il lie une très bonne puis une bonne série de derechazos, pesant vraiment sur le novillo. A gauche, c’est plus compliqué. Le novillero reprend la main droite pour un final pueblerino regardant plus le public que le bicho. La faena est trop longue et le toro finit quasi parado ce qui le rend plus compliqué à estoquer. Perera salue après un pinchazo et une entière basse longue à faire effet.

Le sixième N° 85 et dernier, lui aussi du fer de L’Astarac est le plus léger des trois erales d’encaste Guardiola. Différent morphologiquement des deux premiers, il est juste de force et manque de race. Les deux premières séries que lui donne Jean Baptiste Lucq sont trop violentes et il tombe à la seconde. Le novillero corrige le tir, le toréé à mi hauteur et avec douceur (et l’autorité nécessaire car c’est un Astarac et la corne gauche a déjà accroché la cape). Le mugronnais toréé avec justesse et tire de bons muletazos sur la corne droite avant de se faire prendre, sans mal, lors de la dernière série à droite. Pas grand-chose à en tirer à gauche, le toro est allé à menos. Jean Baptiste coupe une oreille après un entière en avant et efficace. Ce nouveau trophée l’autorise à sortir à hombros, malheureusement il n’y avait pas d’arenero suffisamment costaud pour remplir la fonction de capitalista.

Rendez vous l’an prochain et on devra être beaucoup plus.

Fiche technique
Arènes de Maubourguet, novillada non piquée
Trois erales du Camino de Santiago (1er, 2nd et 3ème) manquant de fond et de forces, et trois de L’Astarac, excellent le quatrième, mansos et faibles les deux autres pour :

Christian Parejo : un avis et silence, un avis et vuelta
Manuel Perera : salut, un avis et salut
Jean Baptiste Lucq : une oreille, une oreille

Le prix des organisateurs du Sud-Ouest est partagé entre les trois novilleros
Président : Robert Desclaux
A l’issue du paseo, une minute d’applaudissements à rendu hommage à Françoise Yonnet et Pierre Bats ganaderos récemment décédés.
Petite entrée
Ciel menaçant mais pas de pluie

T.R

NOVILLADA SP de MAUBOURGUET,

Deux oreilles pour Jean Baptiste Lucq

Par Thierry / CORRIDASI Le 22 septembre 2019

Arènes de Maubourguet, novillada non piquée

Trois erales du Camino de Santiago (n°24, n°27, n°99 ) manquant de fond et de forces, et trois de L’Astarac (n°89, n°19, n°85) excellent le quatrième, mansos et faibles les deux autres pour :

Christian PAREJO : un avis et silence, un avis et vuelta

Manuel PERERA : salut, un avis et salut

Jean Baptiste LUCQ : une oreille, une oreille

Le prix des organisateurs du Sud-Ouest est partagé entre les trois novilleros

Président : Robert Desclaux

A l’issue du paseo, une minute d’applaudissements à rendu hommage à Françoise Yonnet et Pierre Bats ganaderos récemment décédés.

trop peu de monde

Ciel menaçant mais pas de pluie

Dommage pour les organisateurs que la météo désagréable de ce dimanche ait retenu chez eux nombre de spectateurs potentiels.

De cette novillada non piquée, on retiendra un excellent Astarac encasté et noble qui a permis à :

Christian Parejo de réaliser trois très bonnes séries à droite . Le torero de Chiclana a construit une bonne faena face à un premier Camino de Santiago noble mais juste de forces qu’il a mal tué.

Manuel Perera , décevant, est à créditer de deux très bonnes séries, au centre de la piste, arrachés à un Astarac très attiré par les planches.

Jean Baptiste Lucq  a réussi avec deux faenas intelligentes et efficaces à bonifier les deux moins bons toros de la course . Efficace à la mort, il a coupé deux oreilles


Novillada sans picadors de Maubourguet :

La traditionnelle novillada sans picadors de Maubourguet

(Hautes-Pyrénées) aura lieu cette année le dimanche 22 septembre, à 16 heures,

avec trois erales de L’Astarac et trois de Camino de Santiago

pour Christian Parejo (de Chiclana),

Manuel Perera (de Badajoz) et

Jean-Baptiste Lucq (d’Adour Aficion).

Le matin, à  11 heures, aura lieu un tentadero avec

deux vaches de Camino de Santiago pour Ricardo Torres et Dorian Canton.

13h30 Repas de l’aficion avec de l’Axoa au menu.